Publié le 22-04-2025
Tunis : 11 500 hectares irrigués avec des eaux traitées d’ici fin 2025
Le ministre de l’Environnement, Habib Abid, a annoncé mardi le lancement, d’ici la fin de l’année 2025, de l’irrigation d’environ 11 500 hectares de plantations, principalement d’oliviers, à l’aide d’eaux usées traitées. Ce projet est mené en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.

Un projet ciblant quatre gouvernorats
Les zones concernées par cette opération se situent dans les gouvernorats de Ben Arous, Zaghouan, Sousse et Sfax. Le ministre a souligné, dans une déclaration à l’agence TAP, que ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large de valorisation des ressources en eau non conventionnelles.
Un faible taux de réutilisation des eaux traitées
À ce jour, la Tunisie compte 160 stations d’épuration, mais seulement 26 % des eaux traitées sont réutilisées, a rappelé le ministre. Une marge de progression importante reste donc à exploiter pour optimiser la gestion de cette ressource.
Surveillance du désert et lutte contre la sécheresse
Habib Abid a par ailleurs insisté sur l’importance de la surveillance des phénomènes de désertification et de l’alerte précoce face à la sécheresse. "La Tunisie a surmonté sept années de sécheresse", a-t-il affirmé, tout en rappelant que le risque demeure, notamment à cause des changements climatiques, malgré une amélioration du niveau des barrages.
Vers une agriculture plus intelligente et durable
Le ministre a plaidé pour une utilisation plus rationnelle de l’eau et la limitation des gaspillages. Il a souligné que l’avenir réside dans la réutilisation des eaux traitées en agriculture, associée à l’usage des technologies de télédétection pour mieux comprendre les spécificités agricoles de chaque région et orienter le développement de certaines cultures.
Habib Abid a également salué le rôle actif joué par l’Observatoire du Sahara et du Sahel dans la lutte contre la désertification et l’ensablement – des phénomènes parmi les plus répandus en Afrique. L’Observatoire œuvre également à la préservation de la biodiversité, à la valorisation des produits naturels et à la promotion des solutions utilisant les ressources en eau non conventionnelles.