Publié le 06-03-2018
La clinique des chaussures
Si les chaussures du Tunisien se déchirent , « sabbatou 9am yadh7ak », et qu’il n’a pas les moyens de les remplacer par une nouvelle paire, donc « dharbou essabbat » au sens propre comme au sens figuré, il préfère se réfugier chez une cordonnerie.
Si les chaussures du Tunisien se déchirent , « sabbatou 9am yadh7ak », et, qu’il n’a pas les moyens de les remplacer par une nouvelle paire, donc « dharbou essabbat » au sens propre comme au sens figuré, il préfère se réfugier dans une cordonnerie plutôt que d’investir dans des souliers flambants neufs , vu la crise économique, le chômage et la réduction du budget familial. Bref, le contexte économique actuel l'y oblige,sans parler de la concurrence cruciale de la fripperie.
Le nombre des cordonniers en Tunisie a diminué au point de s’inquiéter fortement sur l’avenir du métier lui-même. Toutefois, cette profession artisanale persiste grâce à certains qui ont décidé de ne pas laisser faire les choses et se démènent pour faire survivre cette « san3a » (métier) .La clinique des chaussures à Rue de Lénine en est la preuve vivante.
Nous avons visité cette cordonnerie, parmi les plus anciennes de Tunis, et nous avons rencontré la propriétaire de ces locaux, madame Saida, qui répare les bobos et raccommode les chaussures depuis 46 ans.
Notre première question était : "La clinique des chaussures, drôle de nom pour un sbabti ?"
Dorra