Publié le 06-03-2018

En photo : Elle met en ligne une annonce pour faire travailler une mineure

Le travail des mineurs, au noir, non déclaré, est une pratique plutôt courante en Tunisie notamment quand il s’agit de faire appel à une aide ménagère.



En photo : Elle met en ligne une annonce pour faire travailler une mineure

Parfois avec la complicité des parents, ce commerce florissant est devenu un véritable créneau pour les intermédiaires et malheureusement, certains Tunisiens n’ont aucun scrupule à y avoir recours. D'autres fois, il s'agit de se passer carrément d'intermédiaire puisque les réseaux sociaux existent...

Ce post facebook, publié par une internaute dans un groupe a été supprimé après avoir atteint son objectif (celui de trouver du boulot à une fillette de 15 ans comme ‘bonne couchante’). Mais, alertées par la gravité du contenu de cette publication, des mamans citoyennes ont en fait une capture qu’elles font circuler pour dénoncer ces abus où l'on profite de la misère des gens. "Si elle avait une fillette de 15 ans, l'aurait-elle laissé travailler" réagit une internaute.

La jeune femme avait donc publié une annonce pour trouver du travail à une fillette de 15 ans comme aide ménagère (bonne couchante pour utiliser ses termes). En effet, avec un salaire de 300 Dt, « légèrement négociable », la jeune adolescente semble arborer le profil idéal pour aider aux travaux de la maison et élever les enfants.

A ce sujet, l’art- 54 du code du travail stipule que : « L'emploi des enfants âgés de moins de 16 ans est autorisé dans les établissements où sont seul occupés les membres de la famille sous l'autorité du père, de la mère ou du tuteur à condition que l'emploi de ces enfants n'ait aucun effet négatif sur leur santé, leur développement physique et mental et leur scolarité ».

Le code de la protection de l’enfance précise quant à lui et dans son art-26 que : « L’exploitation économique signifie l’exposition de l’enfant à la mendicité, ou son emploi dans des conditions contraires à la loi, ou le fait de le charger d’un travail susceptible de le priver de sa scolarité, ou qui soit nuisible à sa santé ou son intégrité physique ou morale ».
Interdit par la loi, mais toléré par certains et encouragé par les groupes facebook, le travail des mineurs prospère tranquillement chez-nous. Le ministère de la femme et le délégué à la protection de l’enfance ont du pain sur la planche…


 


H.B.

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