Publié le 06-03-2018
Tunisie 2045 : Quand un père français et sa fille cherchent refuge en Tunisie
Un père et sa fille cherchent refuge. Ils ont été contrains de fuir leur pays et sont devenus des migrants. Ils sont Français et demandent de l'aide à la Tunisie...
Nous sommes en 2045 et le futur a renversé l'histoire. Dans son court métrage réalisé dans le cadre du Festival Nikon, le réalisateur Ted Hardy-Carnac propose un film d'anticipation proche de notre réalité contemporaine.
"Tunisie 2045", mon cinquième court-métrage, est à la fois un drame ancré dans l’actualité et un film d’anticipation. Le chiffre ahurissant d’un million de migrants arrivés en Europe a été atteint en décembre 2015.
Devant la détresse de tant de personnes, il y eut des belles preuves de générosité, mais aussi l’inquiétante tentation du repli sur soi. Contre cette seconde attitude, contre les discours soi-disant pragmatiques qui veulent catégoriser et classer les êtres humains, il y a la possibilité de se mettre à la place de l’autre, il y a l’empathie.
C’est dans ce contexte qu’est né mon court-métrage, "Tunisie 2045". Il s’agissait de rappeler que les contextes politiques et les situations personnelles peuvent toujours être bouleversés, et que le monde ne serait qu’une jungle aléatoire s’il n’y avait pas des gestes forts d’entraide et de solidarité, s’il n’y avait pas des gestes d’humanité.
On suit, dans mon film, le parcours d’un père et de sa fille qui cherchent refuge. Sauf que nous ne sommes plus en France en 2015, mais en Tunisie en 2045. Le déplacement de l’intrigue à une autre époque que la nôtre permet de mettre en perspective les réactions des êtres humains face à une situation d’urgence et de désespoir, indépendamment de leur pays d’origine.